Installer des panneaux solaires est une démarche de plus en plus prisée par les ménages souhaitant réduire leur empreinte carbone tout en réalisant des économies d’énergie. Toutefois, la mise en place de cette technologie renouvelable n’est pas exempt de contraintes administratives. Ainsi, des questions se posent souvent concernant les autorisations nécessaires pour entreprendre un tel projet. Cet article explore les différentes démarches à réaliser, en fonction de la situation spécifique de chaque installation, qu’il s’agisse d’une autoconsommation totale ou d’une revente de surplus. Il est essentiel de comprendre les implications juridiques et réglementaires pour naviguer sereinement dans le processus d’installation de panneaux solaires.
La première étape cruciale pour tout projet d’installation de panneaux photovoltaïques est de se confronter aux exigences légales qui encadrent ce type de travaux. Cela inclut de prendre en considération la taille, l’emplacement et le type de raccordement choisi. Pour cela, il est utile de se référer à la synthèse des démarches administratives à réaliser, qui s’illustre clairement dans le tableau ci-dessous.
Démarches | Autoconsommation Totale | Autoconsommation avec revente du surplus |
---|---|---|
Déclaration préalable en mairie | Obligatoire (démarche gratuite) | Obligatoire (démarche gratuite) |
Demande de raccordement ENEDIS | Obligatoire (démarche gratuite) | Obligatoire (coût ≈ 50€ TTC) |
Attestation conformité CONSUEL | Non obligatoire | Obligatoire (coût 180€ TTC) |

Démarche administrative : déclaration préalable de travaux
La première phase dans l’installation de panneaux solaires est la déclaration préalable de travaux, qui doit être effectuée auprès de votre mairie. Cette démarche a pour but de garantir que le projet respecte les règles en matière d’urbanisme. Pour les installations qui ne dépassent pas 1,80 m de hauteur et qui ont une puissance inférieure à 3 kWc, cette déclaration peut ne pas être requise. Il est donc conseillé de vérifier cette exigence en fonction de votre situation.
Montage du dossier de déclaration
Pour soumettre votre déclaration préalable, un dossier complet doit être constitué. Ce dossier doit inclure plusieurs documents clés :
- La déclaration CERFA 13703, accessible sur le site du service public.
- Un plan de situation de votre adresse, disponible sur Geoportail.
- Un plan de masse de la parcelle, qu’il est possible de télécharger sur le site du cadastre.
- Des photos de votre projet, topos et paysages environnants.
Une fois le dossier complet, il doit être déposé au service urbanisme de votre mairie. Vous recevrez un récépissé qui constitue la preuve du dépôt de votre demande. La mairie a un délai d’un mois pour vous répondre. Passé ce délai, sans opposition, votre projet est censé être accepté.
Demande de raccordement à ENEDIS
Après avoir obtenu la déclaration préalable, la demande de raccordement à ENEDIS est une étape incontournable. Ce raccordement peut varier en fonction de votre type d’installation. Pour une autoconsommation totale, une convention particulière, appelée CACSI (Convention d’Autoconsommation Sans Injection), est à remplir.
Les étapes pour la demande de raccordement
La procédure de raccordement à ENEDIS implique plusieurs démarches :
- Création d’un compte client sur le site d’ENEDIS, une démarche gratuite, qui vous permettra de suivre votre demande.
- La déclaration doit inclure une attestation de conformité sur l’honneur.
- Pour une installation en autoconsommation avec revente, il est nécessaire de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cela s’applique notamment aux projets qui consistent à revendre le surplus à EDF.
Le coût associée à cette étape, en fonction du type de raccordement, peut varier. Une proposition technique d’ENEDIS inclut typiquement un tarif d’environ 50 euros pour l’intervention d’un technicien.
Obligations de conformité avec le CONSUEL
Pour garantir la sécurité et la conformité de votre installation, le passage au CONSUEL (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité) est souvent requis. Dans le cadre de l’autoconsommation, des conditions spécifiques peuvent prévoir l’absence d’une attestation de conformité, notamment si l’installation respecte les normes de sécurité électrique.
Conditions d’exemption concernant le CONSUEL
Il existe une série d’exemptions permettant d’omettre la visite du CONSUEL :
- Installation d’une puissance inférieure ou égale à 3 kVA.
- Système de découplage intégré dans l’onduleur.
- Aucune batterie de stockage.
Si votre installation ne répond pas à ces critères, une demande formelle pour une attestation CONSUEL, à un coût approximatif de 180 euros, est nécessaire pour garantir la sécurité de votre projet.

Conclusion sur le cadre juridique des installations solaires
L’installation de panneaux solaires est une démarche qui peut offrir une économie d’énergie considérable et un impact positif sur l’environnement. Cependant, elle est également entourée de démarches administratives strictes. Chaque propriétaire doit donc se familiariser avec les obligations légales et les normes techniques à respecter. La collaboration avec des entreprises reconnues comme TotalEnergies, Engie, EDF, Solaire Direct, ou Akuo Energy peut simplifier l’ensemble du processus et garantir une installation conforme aux réglementations en vigueur.
Ressources complémentaires
Il est judicieux de consulter des ressources supplémentaires pour enrichir votre compréhension des panneaux solaires, de leur installation et des obligations légales nécessaires :
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